L'Information et les Schémas

L'Information

Chaque élément d'un schéma, qu'il soit textuel ou graphique, véhicule de l'information. Il est donc nécessaire d'adapter la présentation de l'information aux personnes à qui le schéma est destiné. C'est la concaténation de toutes les informations présentes sur le schéma qui aideront à comprendre le schéma dans sa globalité.

L'information en soi n'existe pas, elle est un rapport qu'un observateur établit entre un phénomène et son observateur. L'information n'existe donc pas indépendamment de son observateur. Elle est forcément relative à une personne ou à un système d'interprétation. Aussi, l'information est ambiguë et peut avoir plusieurs sens, il faut donc se mettre à la place de chaque observateur (ses références, sa culture) pour s'assurer que la façon dont on transmet l'information permette d'en comprendre son sens de la bonne manière.

Il existe deux grands modes de mise en forme de l'information : l'analogique et le digital, ou encore la figurativité et le textuel. L'analogique, aussi qualifié de non-verbal, fait référence à des images, des comparaisons, des ressemblances. Le digital, dont le nom fait référence au numérique, aux chiffres, se base sur l'alphabet ou bien le langage binaire et « [leur] combinaison définit tous les messages possibles » (Les Schémas, Michel ADAM).

Les formes analogiques et digitalesInformations[1]

L'auteur d'un schéma doit donc jouer sur la quantité d'éléments analogiques et numériques pour véhiculer son message de la bonne manière. Selon le destinataire de l'information, les moyens utilisés ne seront pas forcément identiques.

Il est également nécessaire de penser à la culture du lecteur (par exemple son domaine et son niveau d'études) et au mode de transmission, de diffusion du schéma pour adapter le contenu. On retrouve des conseils concernant la présentation et l'intégration des schémas dans d'autres fiches (Contexte de diffusion ; Quel est votre message ?).

Pour déterminer le bon équilibre entre la quantité d'éléments analogiques et digitaux, il faut s'interroger sur le but du message et son destinataire. On peut répartir les schémas en 4 types majeurs qui vont du plus textuel au plus figuratif.

Complément

En complément, vous pouvez faire des recherches sur l'échelle d'iconicité (ou degrés d'iconicité) selon Abraham Moles.

Les Avantages et Inconvénients de l'utilisation du schéma pour capitaliser l'information

L'avantage principal d'un schéma réside dans le fait qu'il est facile de représenter des liens logiques en l'utilisant. Plutôt qu'un long texte explicatif, le schéma permet de mettre en évidence des relations logiques entre différents éléments. Dans l'exemple ci-dessous, écrire des phrases pour expliquer ces relations entre les entreprises et les ménages demanderaient beaucoup plus de texte que ce schéma.

Relations entreprises/ménagesInformations[3]

Cependant, le schéma laisse cours à des interprétations plus variées. C'est pour ça qu'il est important de réfléchir aux différentes manières dont l'information pourrait être perçue par le lecteur pour orienter au mieux sa compréhension du schéma.

Limiter la quantité de texte dans un schéma

Il est important de trouver le bon équilibre entre les éléments graphiques et textuels au sein d'un schéma. Les uns doivent servir les autres et inversement. De plus, la quantité de texte doit être limitée. Il vaut mieux privilégier des phrases courtes, voire seulement des mots parlants, et des tournures positives.

Il est tout à fait possible d'imaginer deux versions pour un même schéma : un schéma détaillé et relativement riche en texte pour un dossier et un second plus épuré pour un document destiné à être présenté à l'oral par exemple.

Parfois la quantité faible de texte est justifiée par le type de schéma, c'est le cas par exemple des notices de montage de meubles.

On peut aussi cependant avoir des schémas explicatifs, dans du cours, qui sont riches en texte, comme le schéma plus haut par exemple.