Le questionnement amont

Au moment de démarrer la construction d'un schéma, l'auteur doit se poser diverses questions. De manière plus ou moins parallèle, il faut réfléchir :

  • Au but du schéma

  • À la culture de son destinataire

  • Au contexte de diffusion du schéma

  • À la contrainte de navigation autour du schéma s'il est complexe : est-il présenté sous forme d'image fixe unique ? D'image animée, voire de vidéo ? Seul ou avec du texte ? Au cours d'une présentation orale ? Le lecteur peut-il naviguer sur les différents éléments comme bon lui semble ? Plus globalement, la lecture est-elle guidée ou non ?

Concernant le but du schéma, il est recommandé de rester simple et de ne pas représenter plus d'un élément de la réalité à la fois, la fiche Quel est votre message ? détaille cet aspect.

Vis-à-vis du destinataire, il est important de se demander qui est cette personne, d'où elle vient, quel est son niveau de connaissance du sujet dont le schéma traite, quel est son âge, son niveau d'études, etc. Ces éléments permettront par la suite d'orienter le choix des termes, leur complexité, leur précision, mais également d'orienter les choix qui concernent la quantité d'éléments graphiques ou textuels.

Un schéma pour soi-même demande un autre type de rigueur selon si l'on veut pouvoir exploiter le schéma dans le futur et donc être plus explicite sur certains aspects, ou bien si l'on veut juste accompagner sa pensée sur un temps donné et que l'on peut ainsi se permettre de rester plus vague ou imprécis sur certains aspects.

Enfin, il est indispensable de réfléchir à la manière dont sera intégré et présenté le schéma, ses modalités d'édition et de diffusion. On peut faire varier la complexité du schéma selon le mode de diffusion envisagé. Si un texte l'accompagne, on peut réfléchir à la manière d'introduire le schéma, puis de le compléter. S'il est destiné à une impression, on peut se demander s'il sera imprimé en couleur ou pas, et dans quel format (dimensions).

Si le schéma est voué à être présenté en réunion, à l'oral, on peut imaginer qu'il soit présenté bout par bout, de manière séquentielle. Ce type de présentation peut grandement aider à introduire un schéma dont on n'a pas réussi à réduire la complexité.

On peut ainsi :

  • Le faire apparaître progressivement : animation de type Powerpoint, ou tout simplement par effet "flip book", page après page ;

  • Le présenter d'un bloc et l'explorer par parties : comme avec Prezi ;

  • Filmer une vidéo d'une main en train de dessiner le schéma, comme ici.

Remarque

Il est souvent utile de s'entraîner avant de présenter le schéma. En effet, on construit parfois un schéma en suivant une logique particulière qui, à l'oral, peut ne pas avoir le même effet, le même résultat. Faire cet exercice est d'ailleurs très précieux au cours même de l'élaboration du schéma, car cela nous force à prendre du recul sur les principes qui nous guident.

ConseilLa culture et l'âge du destinataire

On peut aussi faire varier la représentation des schémas selon l'âge du public auquel on s'adresse. Le système solaire, par exemple, n'est pas représenté de la même manière pour les enfants ou les adultes.

Schéma du système solaire pour les adultesInformations[1]
Schéma du système solaire pour les enfantsInformations[2]